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Quel tandem entre leadership et management ?


Le leadership est une composante essentielle du paysage organisationnel. Il s’agit d’un savoir faire et d’un savoir être incontournables qui permettent aux dirigeants et aux gestionnaires d’éviter l’effet tunnel et de se détacher de l’engrenage, des cercles vicieux et de l’inertie des responsabilités opérationnelles. Vos compétences managériales vous donneront l’habilité de manier vos outils de travail, la force de répondre à vos concurrents rapidement, la patience de maintenir la stabilité de vos processus opérationnel…mais, sans leadership, vous ne saurez pas si vos objectifs sont les plus pertinents en tenant compte de vos capacités et l’appétence de votre écosystème à les poursuivre, vous nous saurez pas quel est le meilleur portefeuille des activités à garder et ceux à détruire en ayant une vision avant-gardiste du future, vous ne saurez malheureusement pas mobiliser vos troupes cœur et âme autour de cette vision!


Le leadership produit la motivation, l’inspiration et la mobilisation nécessaires pour donner du sens à toute action managériale. Le management ne doit pas s’arrêter à maitriser les tableaux de bord de gestion, l’organisation efficace du travail, l’allocation efficience des ressources et leur rationalisation. Il doit transcender ces dimensions, importantes mais certainement pas suffisantes, pour engager les équipes autour d’une vision, de stratégies, et d’objectifs innovants et agiles. Ceci est d’autant plus critique quand nous tenons compte du taux de désengagement qui atteint jusqu’à 71% des employés selon les dernières enquêtes du cabinet Kotter International aux Etats Unis. Ce pourcentage peut varier d’un pays à un autre mais le phénomène du dégagement reste extrêmement déstabilisant pour les organisations.


Au-delà de son effet antidote au désengagement, Il est important aussi de noter les effets transformationnels du leadership qui permettent au management de sortir de l’évaluation incrémentale et déterministe vers la (re)création de la valeur. En effet, si vous prenez un cycle de planification managérial à faible leadership, vous commencerez par une excellente évaluation et suivi du marché que vous déduirez, par exemple, croissant à hauteur de 10%. Ceci vous poussera à définir un objectif de croissance à 12 ou même 15% afin de croitre plus vite que la marché et éviter de perdre des parts de marché. Par ailleurs, et même dans un marché en récession, la même démarche peut être appliquée en essayant de décroitre moins vite que les concurrents. Les deux scénarios de planification sont dangereux car ils restent confinés dans l’écosystème existant et ne vont pas, forcément, créer des marchés et des opportunités d’une façon agressivement innovante. Le leadership transcende alors la régularité managérial et se permets de détruire les cycles de planification, et même de perdre des parts de marché en fermant, par exemple, des bunsiness units afin d’en créer d’autres plus intéressantes dans le long terme et que les concurrents n’arriveront même pas a imiter à temps.


Ceci dit, il est trompeur de penser que le leadership peut perdurer sans management. En effet, le leadership peut bien inspirer le changement et initier les transformations, mais sans des qualités managériales qui vont s’assurer de livrer ce que le leadership a promis, vous risquez de décevoir vos équipes sur le moyen et le long terme. D’où la nécessite d’un excellent tandem du leadership et du management dans les organisations pérennes !


Par Farid Yandouz


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